“Les Prénoms”, un premier roman phénomène au Royaume-Uni

À 48 ans, Florence Knapp a marqué les critiques littéraires outre-Manche avec la sortie en mai de son premier roman, “Les Prénoms”, récemment traduit en français chez JC Lattès. Elle y explore avec une grande justesse, relève “The Times”, trois trajectoires alternatives d’une même famille accablée par un mari violent.
Quand mon petit frère est né, mes parents étaient déchirés entre deux prénoms : Peter ou Tom ? Pendant toute une semaine, ce fut simplement “le bébé”, jusqu’à ce que ça devienne intenable. Nous avons donc organisé un vote. À 3 contre 2, le bébé est devenu Tom. Un choix parfaitement adapté au petit garçon malicieux qu’il allait devenir – “Peter” aurait fait trop angélique pour un enfant qui arracha jusqu’au dernier radis du potager de sa crèche.
Mais que se serait-il passé si nous l’avions appelé Peter ? Ses divers homonymes, de Saint Peter [saint Pierre] gardant les portes du paradis au Perfect Peter, le petit frère parfait de Horrid Henry [dans la série de littérature jeunesse britannique du même nom], l’auraient-ils façonné en un jeune homme beaucoup plus sage (et beaucoup moins drôle) ?
C’est la question au cœur des Prénoms, premier roman de Florence Knapp, précédé d’un tel buzz que l’arrivée des premiers exemplaires au Royaume-Uni [le livre y est sorti le 6 mai, avant d’être publié en français le 1er octobre chez JC Lattès] était présentée comme un “événement éditorial mondial”.
Une fois n’est pas coutume, la hype n’était peut-être pas exagérée : l’achat des droits pour le Royaume-Uni s’est fait au terme de 13 tours d’enchères, le roman a été procla
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